MAD WORLD.

CLALEY ^{(PAISLEY + CLARE)}

'Cause I know how it hurts When you lose the one you wanted 'Cause he’s taken you for granted And everything you had got destroyed

“jsuis désolé, j'ai pas de sentiment pour toi. c'est fini...„ après plus d'un an de relation avec ce mec, c'est tout ce qu'elle avait eu, pas une explication véritable, une vague raison qui n'avait aucun sens plus elle y pensait moins elle comprenait. un vulgaire sms pour effacer toute une histoire. un putain de sms suffit à vous briser un petit rayon de soleil de meuf, comme ça, en une seconde. ça fait plusieurs semaines, maintenant peut-être même un mois, elle préfère ne pas compter. ça la hante toujours comme au premier jour, ça la vide de toute sa vie, jour après jour. elle en vient même à se sentir coupable. coupable d'être faible, de s'être laisser rendre faible par un homme. coupable d'infliger ça a ses proches. beaucoup l'on lâchait, à coup de "bon c'est bon, c'est fini, oublie." super conseil, merci, ça aide vachement ça va beaucoup mieux d'un coup, jsuis guérie merci beaucoup. alors, elle est là à errer comme un pantin sur la plage, l'endroit qui est censé la rendre la plus heureuse au monde, les pieds dans le sable, les cheveux libres au vent. pourtant elle est comme un fantôme. vide. sans vie. elle erre, jusqu'à ce qu'il fasse trop chaud pour continuer. elle rentre chez elle, au dessus de la boutique de fleur ou elle travaille, sa patronne, compréhensive, comme une deuxième mère, lui a donné un jour de congés, apparement ça fait pile un mois, ça doit être pour ça qu'elle se sent aussi submergée par le trou noir qui semble lui servir de coeur. ça ou autre chose, elle s'en moque à vrai dire. elle se moque pas mal de tout en fait. elle ressent plus rien. c'est comme si on avait éteint le bouton sentiment sur la petite rouquine. arrivée chez elle, elle se pose sur le canapé, regard sur le plafond. dans le silence le plus total. avant ça l'aurait angoissé, elle déteste le silence d'ordinaire mais là, rien. la sonnerie de son téléphone brise le silence. elle se doute de qui c'est. la seule personne qui lui adresse encore la parole. la courageuse clare. sa moitié, son pilier. elle répond, esquissant un sourire, rare moment ou ça arrive. elles discutent, pendant pas mal de temps, de tout, de rien, ça la distrait ça lui fait du bien, elle pense à rien d'autre en attendant, sauf que “ma chérie, jdois te laisser, jdois tenir compagnie à quelqu'un...„ et là, c'est le drame. même si elle ne laisse, comme à son habitude, rien paraitre, paisley sent son petit coeur retourné à son état de mort la plus complète. elle se contente de répondre “ok à plus tard...„ raccroche, et long soupir quand soudain. toc toc toc. elle fronce les sourcils, vérifie dans le miroir non loin de la porte qu'elle a pas trop l'air d'un déchet, habillée d'une simple robe estivale, pieds nus, cheveux lâchés, elle ouvre la porte et saute au coup de la visiteuse inattendue, clare, sa clare, elle est là. elle reste dans ses bras probablement un peu trop longtemps. elle est sensiblement plus petite que la blonde, ses pieds touchent meme plus le sol, faudrait probablement qu'elle la lâche un moment donné mais c'est si bon de la voir, c'est comme avoir récupérer un petit peu de vie en elle à chaque fois meme si ça disparait bien vite à chaque fois qu'elle s'en va, malheureusement.